Expositions 2025

Ces deux artistes travaillent la même matière, l’argile, qu’ils déclinent chacun à leur manière.

Thierry Le Liegard façonne de petites statuettes, qu’il peint ensuite et orne parfois de pierres, de coquillages, de perles. Ses personnages représentent souvent le couple ou le principe féminin. La tête ronde, les yeux grands ouverts, ils nous connectent à un inconscient collectif où chacun de nous peut aller puiser.

Quant à Véronique Renou, elle choisit pour son voyage imaginaire de nous emmener sur les traces du cheval. Pour sa série des Ekimono, elle s’inspire de la culture japonaise. Ses chevaux, extrêmement stylisés, semblent surgir d’un autre âge. Une présence forte, étonnante. Ses sculptures d’argile sont cuites selon la technique du raku, souvent émaillées, avec ou sans oxydes. Cela permet à l’artiste de jouer avec les effets du feu : choc thermique qui crée des craquelures, enfumage. Chaque pièce est unique et le résultat est somptueux ! 

veronique.renou17@gmail.com
https://latanierre.fr

Humour et couleur. C’est peut-être la première impression que l’on ressent en découvrant les œuvres de Marie Noëlle Lapouge. Formée pendant cinq ans à l’école des Beaux Arts de Clermont-Ferrand, l’artiste s’est ensuite installée en Lozère où elle a commencé par ouvrir un atelier de poterie.  Puis son travail s’est peu à peu diversifié : lave émaillée, élaboration de maquettes de tables d'orientation, fresques murales, aquarelle, huile et acrylique, c’est à l’aide de toutes ces techniques que s’exprime son univers : des personnages haut en couleurs et aux visages très expressifs, effrontés ou étonnés, pensifs ou malicieux, timides ou renfrognés. Jamais banals en tous cas. Des animaux insolites, oies, canards ou autres volatiles aux plumages scintillants.  Tout un monde de poésie et de tendresse  qui donne au visiteur l’envie de sourire. Plongés comme nous le sommes dans un monde souvent morose, voilà une exposition qui ne peut nous faire que du bien ! 

marienoelle.lapouge@orange.fr
site : www.marienoelle-lapouge.com

Sculptures et gravures
Issue d’une famille de peintres, Laurence Dubaut semble avoir mis à profit, par son art de la composition, un héritage séculaire, tout en s’exprimant d’une façon profondément originale.
Rien de superflu dans son œuvre. Au contraire, que ce soit dans la construction rigoureuse de ses gravures aux limites de l’abstraction, ou dans ses sculptures faites d’assemblages de branches d’arbre ou bois flottés, de tissus, d’ossements, de plumes..., elle oscille entre l’état brut et une subtile dérive poétique.
Barques éphémères partant pour un voyage hasardeux, « poupées totems » magnétisées par la sève qui paraît les animer, toutes ses réalisations confinent au merveilleux et se teintent d’une note onirique par de subtiles alliances d’éléments hybrides et reconvertis.
La forme, pourtant, reste simple, épurée dans son mouvement, sa structure originelle, ses contours élégants.
Laurence Dubaut manipule la matière avec un admirable sens de la transposition et mêle les techniques avec bonheur, comme en témoignent aussi ses monotypes ou ses admirables gravures à l’eau forte sur fonds de photographie.
Elle crée un univers opalescent où le ludique n’est pas absent, et dans lequel la nature transfigurée, animée, habitée, laisse entrevoir ses audacieux contrastes et ses insolites débordements.

Marine DEGLI
2 mai 2012

Exposition présentant les œuvres de quatre artistes : Etienne Philippe (peinture abstraite), Jacqueline Signoret (peinture abstraite et figurative), Ghislaine Garnier (céramique), et Noémie Richard ("Les idées farfelues de Nono").

La feuille de papier est là, plate, immobile, humide ou encollée, fragile… L’artiste la froisse, la plisse à la limite de la déchirure et, avec une totale attention à sa vulnérabilité, parvient à transmettre au mouvement qui se crée un flux d’énergie venue de son inspiration.  Marion Lamy a grandi en Afrique noire, là où le profond est à fleur de peau. Elle y a puisé des perceptions, des pulsations. De retour en France, elle s’est passionnée pour différentes formes d’art : le tissage, la calligraphie, la création de costumes. Et sa rencontre avec des danseurs lui a donné envie de traduire l’intensité de leur vécu, l’éphémère poésie du geste. C’est peut-être de là que sont nées ces magnifiques sculptures en papier. Pour les créer, il faut trouver le geste juste au bon moment, se laisser traverser par la grâce. Le résultat est somptueux, fascinant. 

marionlamy@orange.fr
site : marionlamy.com

Née à Saint-Pétersbourg, où elle a été ensuite formée à l’ Académie des Beaux Arts,  Irina Ryvkina est en France depuis 2024, après avoir aussi vécu et travaillé en Arménie et en Israël. A la recherche d’harmonie de couleurs toujours  nouvelles, et de nouvelles combinaisons de textures, son regard cherche à contempler la beauté de la vie, là où la réalité du monde visible s’efface au profit de la pureté de la vision intérieure. Ainsi, dans un  monde bouleversé où beaucoup de nos repères se sont effondrés, entre le langage figuratif de l’art traditionnel européen et l’art contemporain plus complexe lié à la philosophie, l’artiste cherche à se frayer un chemin et nous invite à ses côtés, pour déchiffrer les nouveaux défis du monde et retrouver où est notre vraie place. Sa peinture nous interpelle, comme si elle avait essayé, un court instant, d’arrêter le temps et de soulever le voile. 

Contact : irasmiroy@gmail.com
Site : http://irasmiroy.com